5 thématiques d'études sont travaillées en parallèle :
→ La résilience des territoires
→ La ville « Post Carbone »
→ Les mobilités urbaines
→ Les usages de la ville « Post Covid »
→ Le projet par les communs
Cette représentation graphique tente de synthétiser les thèmes de travail de la Rue Commune et construire une vue systémique des enjeux.
Face aux évolutions climatiques et aux conséquences qu’elles génèrent, les territoires doivent accroître leurs capacités de résilience au regard des différents aléas, pour réduire simultanément l’intensité des impacts provoqués, et le temps nécessaire au rétablissement d’une situation normale.
A l’opposé des méthodes classiques, généralement structurées à partir de l’échelle territoriale, la Rue Commune propose d’agir à partir du plus petit dénominateur commun de l’espace urbain, la rue, et d’accroître la résilience territoriale en définissant un mode de transformation qui intègre la vulnérabilité face aux différents aléas.
Ainsi, la transformation d’une rue ordinaire en “rue commune” permet simultanément de générer des bénéfices à l’échelle locale sur les ambiances, les paysages ou les usages, et aux échelles spatiales supérieures par la mise en place de mesures d’adaptation du territoire au réchauffement climatique, aux précipitations exceptionnelles ou à l’érosion de la biodiversité.
Micro-trottoir sur les mobilités urbaines réalisé par Sciences Po
La Rue Commune propose d’accompagner le processus de transition à l’œuvre vers les mobilités douces et actives au sein des métropoles pour réduire leur empreinte carbone et libérer l’espace des rues ordinaires de la voiture. Elle propose d’offrir aux piétons de tous âges et de toutes conditions un lieu sûr et agréable où vivre en bonne intelligence avec les cyclistes et autres modes actifs.
Plusieurs leviers se présentent alors, tels que la réduction de la vitesse, le type de véhicules autorisés à circuler dans la rue mais aussi à stationner, à quel moment de la journée, pour quelle durée ou encore sur quelle emprise.
Au-delà, la transition vers les mobilités décarbonées nous invite à réinterroger la matérialité du sol et les avatars de l’automobile qui fondent, depuis le XIXème siècle, la structure de la rue elle-même.
Micro-trottoir sur les mobilités urbaines réalisé par Sciences Po
Micro-trottoir sur les mobilités urbaines réalisé par Sciences Po
Au-delà du partage de l’espace public, l’usage de la voiture individuelle dans les métropoles a généré la plupart du temps les sols en asphaltes, uniformes et imperméables que l’on connaît. La réduction de l’emprise de la voiture, voire sa quasi disparition des rues ordinaires permet d’envisager une transformation en profondeur des sols métropolitains.
La Rue Commune invite à réinterroger les modalités d’utilisation des matériaux actuels de la rue dans une logique bas carbone de désimperméabilisation des sols, favorisant l’infiltration des eaux pluviales et le développement de technosols fertiles, végétalisables.
La transformation des sols, en lien avec les sous-sols mais aussi les socles et plus généralement l’espace construit, doit permettre l’émergence d’une nature raisonnée dans une logique bioclimatique de rafraîchissement urbain, source de biodiversité.
Micro-trottoir sur les mobilités urbaines réalisé par Sciences Po
Micro-trottoir sur les mobilités urbaines réalisé par Sciences Po
Au-delà des enjeux écologiques, dans un contexte socioéconomique et environnemental de plus en plus perturbé, la ville et notamment les rues, bien commun par excellence des métropoles, doivent offrir à chacun des espaces de bien-être et de rencontre quotidiens, esthétiques, appropriables, tranquilles, confortables et donnant accès la nature.
La Rue Commune, par sa figure et sa morphologie adaptées à chaque contexte, plus ou moins dense et plus ou moins proche des lieux de centralité urbaine, mais aussi par les matériaux qu’elle utilise, libère la capacité d’usages des métropoles, et ce faisant, l’horizon des citadins. Quels usages les rues ordinaires peuvent-elles offrir aux habitants et usagers des métropoles ? Comment faire des rues de véritables « destinations du quotidien » ? Comment le sol, en lien avec les rez-de-chaussée, le mobilier urbain ou encore le végétal peuvent-ils contribuer à plus de bien-être en ville ?
Micro-trottoir sur les mobilités urbaines réalisé par Sciences Po
Micro-trottoir sur les mobilités urbaines réalisé par Sciences Po
Un commun est une ressource mise en partage et alimenté par une communauté qui met en place une gouvernance et des règles pour la gérer et la protéger. Seule cette approche du ”commun” nous semble viable pour enclencher un changement des mentalités, et à la suite un passage rapide à l’action par des expérimentations Rue Commune puis son déploiement.
Le commun, c’est aussi une mise en commun des expertises. Les expertises techniques tout autant que celles de la société civile, des habitants, des commerçants, des usagers, qui ont une connaissance fine, parce qu’ils les vivent au quotidien, des sujets abordés.
Micro-trottoirs, sondages, ateliers d’experts, projets pédagogiques, présentations de rapports et études, tables rondes … autant d’opportunités pour que chacun contribue à sa manière à l’élaboration du guide de la Rue Commune.